Une révolution sous contrôle
Premier modèle 100 % électrique du Biscione, il repose sur la plateforme modulaire STLA Small du groupe Stellantis, partagée avec les Jeep Avenger et Fiat 600e. Mais à la différence de ses cousines, la Junior Veloce a une mission plus ambitieuse : démontrer que sportivité et électrification ne sont pas incompatibles. Visuellement, la promesse est tenue. Lignes tendues, regard acéré, posture affirmée : le Junior conserve ce mélange de sensualité et de tension qui fait la signature Alfa. En version Veloce, la plus affûtée, l’habit se muscle encore : boucliers spécifiques, jantes 20 pouces, étriers rouges et assiette abaissée. Le message est clair : l’ère électrique ne se fera pas sans passion.

Le style et la dynamique – L’équilibre du tempérament
À bord, Alfa Romeo signe un intérieur résolument tourné vers le conducteur. Le volant compact, le combiné numérique incurvé et les matériaux soignés évoquent un cockpit plus qu’un salon. Le design reste épuré, mais sans froideur. Les sièges sport offrent un excellent maintien, et la position de conduite, plus basse que sur la majorité des SUV compacts, rappelle les gènes de la marque. Sous le capot, la fiche technique impose le respect : 280 chevaux envoyés aux roues avant via un moteur électrique unique, alimenté par une batterie de 54 kWh. Alfa promet un comportement plus incisif que celui de ses cousines techniques grâce à un train avant retravaillé, un ESP reparamétré, et une direction plus directe. Sur route, le Junior Veloce s’annonce nerveux, précis et engageant. Le couple instantané propre à l’électrique garantit des accélérations franches, tandis que la répartition des masses et la rigidité du châssis devraient maintenir une agilité digne de la réputation Alfa.




Technologies et vie à bord – L’héritage revisité
Si le design et la mécanique évoquent le sport, l’habitacle met l’accent sur le confort moderne. L’écran central de 10,25 pouces gère le système Uconnect 5, compatible Apple CarPlay et Android Auto sans fil. L’ergonomie est claire, les graphismes nets, et les raccourcis physiques préservés pour les commandes essentielles… une rareté appréciable à l’ère du tout-tactile. La qualité perçue progresse par rapport aux précédents modèles : plastiques moussés, inserts texturés, éclairage d’ambiance discret. L’espace arrière reste mesuré, conséquence d’une ligne de toit plongeante, mais l’habitabilité reste correcte pour un usage quotidien. Avec 400 litres de coffre, la Junior Veloce se situe dans la bonne moyenne du segment. L’autonomie, estimée à 410 km WLTP, reflète l’équilibre entre sportivité et efficience. Sur autoroute ou conduite dynamique, elle baissera sensiblement, mais la recharge rapide à 100 kW permettra de récupérer 80 % en moins de 30 minutes.




Conclusion – Une Alfa moderne, pas tout à fait parfaite
Avec la Junior Veloce, Alfa Romeo parvient à injecter du tempérament latin dans une architecture électrique rationnelle. La marque n’essaie pas de copier Tesla ou Volkswagen : elle affirme sa propre interprétation du SUV électrique sportif. Ce modèle pourrait bien jouer un rôle clé dans le repositionnement d’Alfa en Europe, notamment auprès d’une clientèle urbaine et sensible à l’image de marque. Mais tout n’est pas parfait : autonomie perfectible, habitabilité arrière moyenne et prix dépassant les 46 000 € risquent d’en limiter la portée. Reste que l’intention est claire : redonner du sens et du plaisir à la conduite électrique.








Les points forts :
– Deign expressif et sportif.
– Comportement routier affûté.
– Qualité perçue en progrès.
– Recharge rapide et équipement complet.
Les points à améliorer :
– Autonomie et confort de suspension.
– Espace arrière limité.
– Prix élevé pour le segment.




