Arnaud Belloni, directeur communication et marketing chez Citroën.

2019 a été une belle année pour Citroën : la marque fêtait ses 100 ans d’existence. « L’objectif de la marque a toujours été de démocratiser l’automobile » résume Arnaud Belloni. Et il espère que 202 sera prolifique en termes d’électrification de la marque.

Notre objectif, c’est de démocratiser le véhicule électrique. »

Citroën se lance en effet dans une vaste session de lancement en 2020, et propose des véhicules 100% électriques, ou hybrides à essence. Arnaud Belloni donne l’exemple du SUV C5 Aircross Hybrid : « tous les véhicules auront désormais la possibilité d’être déclinés en hybride. »

Le choix des clients

Pour Arnaud Belloni, il est primordial que Citroën respecte certains points lors de sa transition vers l’électrique. Tout d’abord, la marque veut laisser le choix de la motorisation au client. « On pourra obtenir son véhicule via une motorisation diesel, essence, hybride électrique ou à 100% électrique. » Arnaud Belloni refuse d’être radical. « Chaque véhicule pourra bénéficier d’une approche différente, sous une même carrosserie. »

Et il est important de proposer une gamme pour tous les usages, qu’ils soient urbains, périurbains, ou au sujet des véhicules utilitaires. Arnaud Belloni annonce d’ailleurs une surprise : d’ici la fin de l’année, Citroën sortira un véhicule de segment C, à savoir un monospace compact, comme la Citroën C4 Picasso. Il pourra être commandé en tant que diesel, essence, ou avec un moteur électrique. De même, les véhicules utilitaires Jumper et Jumpy arriveront en version électrique durant l’année 2020.

Demain

Comme le présentait Linda Jackson, l’objectif pour Citroën est de proposer 100% de ses véhicules en version électrique d’ici 2025. Mais les ambitions de la marque ne s’arrête pas là.

« Dans les 2 à 5 ans, nous voulons vraiment développer l’électrique pour tous, à savoir tous les gens et tous les usages » explique Arnaud Belloni. Il cite l’exemple de l’Ami One Concept, un petit véhicule surprenant à 100% électrique. « Il mesure 2,5 mètres de long et peut être conduit sans permis à partir de 14 ou 16 ans selon les législations. En plus, on peut le recharger sur une prise électrique normale. Un des objectifs de ce véhicule est de répondre à la demande de véhicules urbains partagés. »

Ami One Concept, Citroën from BRUSSELSROADS

Et les projections d’avenir continuent. « D’ici 10 à 15 ans, on développe 1919 Concept. Complètement autonome, nous nous sommes axés dans une idée de confort ultime : puisqu’il n’est plus nécessaire de conduire, il faut occuper les personnes dans l’habitacle » présente Arnaud Belloni. La marque a donc mis un gros focus sur le divertissement à bord : « on retrouve des étagères pour ranger des livres, un écran géant, et bien d’autres choses » cite Arnaud Belloni. On souligne aussi les deux moteurs électriques embarqués dans ce véhicule, qui permettent de développer 460 ch. Le seul bémol actuel : le cadre législatif, qui ne permet pas encore de mettre en route de tel véhicule. Les temps changent.

 

Linda Jackson, CEO Citroën.

Linda Jackson nous a accordé quelques minutes pour une interview. On a débattu de la vision de l’électrique chez Citroën. Pour elle, c’est sans concession : « on commence une stratégie afin de proposer un véhicule électrique accessible à tous!« 

 

Pour elle, tous les concepteurs sont bien évidemment « poussés vers l’électrification des véhicules » suite aux normes d’émissions moyennes de CO². Mais chez Citroën, il n’était pas question d’imposer aux clients de passer à l’électrique. De proposer uniquement des véhicules full électrique, de « s’enferme là-dedans. » Aux yeux de Linda Jackson et de la marque, il est très important que le client puisse choisir.

LE SUV CRITROËN C5 AIRCROSS HYBRID

Bien entendu, Linda Jackson a parlé du premier modèle hybride de la marque. « Le choix du SUV s’est imposé de lui-même. Il s’agit du modèle le plus demandé dans le monde, c’est un marché qui explose. » Logique donc d’écouter ses clients et leur proposer une alternative plus « green » de leur véhicule favori.

Dévoilé en première mondiale au Brussels Motor Show 2020, le SUV C5 Aircross Hybrid a voulu éblouir ses fans : avec une autonomie de 50KM en full électrique, et illimité sur de longues distances grâce à l’apport du moteur à essence, il fait taire les inquiétudes des consommateurs. Son moteur électrique de 80kW permet au véhicule de délivrer 225 ch de puissance cumulée.

Ce SUV représente aussi un cap dans la nouvelle stratégie environnementale de chez Citroën. Il existe en version hybride rechargeable, représentation de l’équilibre entre technologie et coût. Ce pionnier de la gamme « Low Emission Vehicles » varie entre 40 000 et 45 000€, selon les options choisies. Trop cher pensez-vous ? Linda Jackson ne mâche pas ses mots :

L’électrique dans l’automobile, c’est comme le légume bio. Il y a un coût. Et le client comprend sans problème ce point. »

Cap sur l’électrique d’ici 2025

La marque ne s’arrête pas en si bon chemin. Outre l’Ami One Concept, objet mobile improbable et 100% électrique dont nous parlerons avec Arnaud Belloni, Citroën présente déjà 6 modèles électrifiés dans sa flotte de véhicules. 2020 verra un nouveau véhicule rejoindre les rangs de la marque pour la fin d’année. Et d’ici 2025, tous les véhicules de la gamme pourront être dérivés en version électrique ou hybride plug-in.

Chez Citroën, les objectifs sont donc simples, mais les ambitions importantes : on laisse le client choisir la motorisation qui lui convient le mieux. Et on se concentre sur la mobilité urbaine optimisée (notamment via les aides à la conduite) et le développement de solutions électriques durables.

La Citigo iV est le premier modèle électrique de SKODA. Les gros plus de cette citadine selon Catherine Van Geel, PR Manager chez Skoda ? Son prix. Et sa technologie embarquée, digne des plus grandes.

La Citigo iV est une citadine full électrique qui peut couvrir un peu plus de 250KM avec sa batterie. Comme pour SEAT et sa Mii, SKODA a pu proposer une citadine à moins de 20 000 € grâce au soutien de son groupe. « Nous faisons partie du groupe VW, avec Porsche, Volkswagen, Audi, SEAT » explique Catherine Van Geel. « Ce lien nous a permis de faire des économies d’échelle car nous utilisons des plateformes identiques pour certains de nos modèles. »

Alors SKODA arrive certes, plus « tard » avec son offre électrique que « VW et Audi, qui travaillent eux sur le développement » résume Catherine Van Geel. Mais « nous pouvons grâce à ça respecter l’une de nos valeurs centrale : proposer le meilleur rapport qualité/prix. »

La Citigo iV est la soeur de la City UP de chez VW » Catherine Van Geel.

SKODA Citigo, Salon de l’Automobile 2020, Bruxelles

La SKODA Superb iV

SKODA est toutefois conscient que le 100% électrique n’est pas forcément adapté aux besoins de tout le monde. C’est pourquoi la marque a présenté sa SKODA Superb iV, une hybride « adaptée aux longues distances » comme la présente Catherine Van Geel.
La Superb iV mixe donc un moteur thermique à essence et un moteur électrique. Mais là où elle épate les consommateurs, c’est par rapport aux moyens de la recharger : elle peut se brancher sur une prise de courant simple, de votre maison.

Elle se charge comme un GSM » explique Catherine Van Geel, un sourire de fierté sur son visage.

SKODA Superb iV, Salon de l’Automobile 2020, Bruxelles.

Lutter contre le surcoût de l’électrique

Le concepteur veut lutter contre l’éventuel surcoût d’un passage vers un véhicule électrique via différents moyens. Outre proposer des prix aussi bons marchés que possible, la marque a aussi mis en place un partenariat avec Edi, un fournisseur de bornes de chargement. « Cette société vous permet de faire un audit » développe Catherine Van Geel. « Ce qui est important pour les clients. Ils peuvent comme ça vérifier leur installation de chargement, à la maison ou au bureau. Voir si elle est bien conforme aux normes, si elle est assez rapide, si elle n’est pas trop puissante, etc. »

Pour elle, en effet, les concepteurs sont prêts pour le passage à l’électrique. « Il faut maintenant de l’installation électrique publique suive. » Catherine Van Geel parle notamment des bornes de chargement disponibles à Knokke. L’anecdote est la suivante : certains petits malins se stationnaient sur les places réservées aux voitures électriques et hybrides le temps de charger leur véhicule. Sauf que ! Une fois leur véhicule chargé, ils restaient toutefois sur la place de chargement. L’idée n’est pas dénuée de sens en effet : elle leur permettait d’économiser des frais de stationnement. « Il faut donc que les gens fassent preuve de civisme » conclut Catherine Van Geel, « et que les instances publiques mettent en place des systèmes pour que les places de chargement ne puissent se transformer en place gratuite déguisée. Comme envoyer un SMS au détenteur du véhicule une fois que celui-ci est chargé par exemple. Et s’il ne vient pas chercher son véhicule, avoir un compteur qui se déclenche et comptabilise son stationnement. » Comme pour les véhicules thermiques, en fait.