Sa ligne ? Virile. Son aérodynamisme ? Celui d’un petit camion. Pourtant, le véhicule tout-terrain de la marque américaine est le plus vendu de son segment. Il se présente comme un modèle d’efficacité, plus à l’aise dans les grands espaces qu’en tissu urbain. Décryptage de la Black Limited Edition 3.2 Duratorq TDCi 4×4.
Une position de conduite dominante…
Sur la route, avec sa couleur métallique Absolute Black, ses jantes en alliage 17’’ et sa panoplie d’équipements noirs eux aussi (arceaux, rails de toit sport, coques des rétroviseurs, calandre…), le Ford Ranger Black Edition ne passe pas inaperçu. Il procure un agréable sentiment de sécurité.
D’ailleurs, l’agrément général de conduite, malgré un manque de réactivité de la boîte automatique, s’explique aussi par la pléthore d’équipements et d’aides à la conduite, dignes d’une berline. Jugez-en plutôt : régulateur de vitesse, système de freinage d’urgence, système 4×4 adaptatif, système d’alerte de changement de voie, reconnaissance des panneaux de signalisation, aide au démarrage en côte, stationnement semi-automatique… pour n’en citer que quelques-uns. Le contrôle de stabilité électronique (ESP), l’anti-retournement (RSC), le système de protection intelligent (IPS)… complètent encore le niveau élevé d’équipements. On roule confortablement, en toute sécurité, quelles que soient les circonstances.
Équipé de série d’un châssis double cabine, ce 4×4 présente une benne en acier double peau, avec ridelle rabattable à deux positions et crochets d’arrimage, capable d’accueillir une Europalette standard, ce qui séduira les professionnels. Certes, l’intérieur du Ranger 4×4 accorde un bel espace aux places avant et arrière. Les sièges en cuir sont épais, moelleux et l’on s’y sent bien. Ce qui frappe d’emblée au niveau de l’habitacle, c’est l’omniprésence des matières synthétiques. Le Ranger a beau revêtir ses plus beaux atours, il n’en reste pas moins un baroudeur, qui doit s’adapter à des environnements exigeants, rudes. Le velours, le cuir Nubuck ou les tons pastel n’y auraient sans doute pas trouvé leur place ! Le Ranger vise avant tout l’efficacité et la robustesse. La console tactile est moderne et offre beaucoup de possibilités en termes de connectivité et de multimédia. L’écran de 8’’ TFT Ford Sync 3 aurait toutefois pu être plus grand, pour un meilleur confort et une meilleure lisibilité.
Un moteur qui a du couple !
Nous avons essayé la version 3.2 Duratorq TDCi 4×4 automatique, pourvue d’une motorisation de 200 ch (147 kW), avec boîte automatique Steptronic à huit rapports. À bas régime, en ville ou dans les embouteillages, la boîte de vitesses réagit avec une certaine mollesse, malgré un très bon couple de 470 Nm. Un pareil couple offre ainsi un poids tractable freiné de trois tonnes et demie, ce que les hommes de métier apprécieront.
La consommation de ce gros diesel s’est avérée assez conforme aux indications du constructeur, à savoir environ 11,4 l/100 km en ville et 8,5 l/100 km en mode mixte. Sur l’autoroute, le pick-up dévore confortablement les kilomètres sans aucun problème à 180 km/h. La consommation en mode extra-urbain tourne autour des 7 l/100 km, selon votre mode de conduite…
En bref, le Ford Ranger Black Limited nous a paru efficace et performant hors des sentiers battus et sur autoroute, mais particulièrement encombrant en mode urbain. L’étagement de la boîte de vitesses, l’insonorisation et la qualité des finitions auraient sans doute pu être améliorés.
Les plus
- Ligne virile
- Position de conduite dominante
- Moteur coupleux (470 Nm)
- Confort de la suspension
- Équipements et options
Les moins
- Moteur bruyant à bas régime
- Boîte de vitesse automatique trop lente
- Consommation mixte autour des 11,7 l/100 km
- Espace aux places arrière
Caractéristiques
- 3.2 TDCi
- 200 CV
- 147 kW
- 4×4 Aut.
- Euro VI
- 470 Nm
- CO2 : 231 g/km
- Cons. urb. 11,4 l/100 km, extra urb. 7,3, mixte 8,8
- 175 km/h
