Même s’il y aura fallu du temps pour que Jaguar se mette à la sauce des SUV, la désormais F-Pace compte rééquilibrer les places de ce segment très discuté par les Allemandes. Son atout, c’est aussi de compter sur l’expertise de l’aile « Range » de sa maison mère, déjà très habituée aux SUV et dotée d’une expérience certaine. Les photos de trajet se retrouvent dans l’album Jaguar F-Face.

Prise en main, habitacle et cockpit

Dans un environnement des SUV très bousculé par des concurrentes comme BMW X3, Audi Q5, Mercedes GLC, Porsche Macan, il est très difficile de se frayer un chemin. Jaguar a essayé de nous proposer une voiture extérieurement très raffinée, avec des courbes généreuses, quasiment la plus grande du segment. La F-Pace arbore ses 4,73 m de long sur 2 m de large et 1,65 m de haut. L’habitacle presque moderne laisse deviner des mécaniques héritées des Jaguar berlines. Les ailes de la F-Pace sont bien dessinées, pour accueillir des jantes en alliage de 22 pouces. Une ligne plongeante fait découvrir le toit fortement orienté vers l’avant, pour laisser admirer des blocs optiques ressemblant à ceux de la XF. Les feux arrière rappellent inévitablement ceux de la F-Type et sont très bien encastrés dans la structure globale, qui donne envie d’inspecter le coffre assez modulable, d’un volume de 650 litres. Assis au volant, on retrouve l’ambiance Jaguar classique, aussi bien dans le choix des matériaux de qualité (discutable) que dans l’organisation du poste de conduite presque totalement numérique. La commande de la boîte automatique se fait par une molette, qui apparaît au démarrage du moteur. Au milieu de la planche de bord, un grand écran tactile et intuitif de 10,2 pouces affiche la navigation et les réglages de la climatisation, de l’audio et des applications d’un smartphone.

indo

Moteur, confort et tarif

Si Jaguar fait partie des voitures les plus réputées pour le confort de leurs amortisseurs, il n’en demeure pas moins que la F-Pace déroge un peu à cette règle, car, par moments, nous l’avons trouvée un peu raide, surtout sur des chaussées dégradées. En revanche, le châssis rigide, accompagné d’une suspension à double triangulation et d’une direction réactive, donnent au F-Pace une assurance tout risque pour enchaîner les virages grâce à ses 4 roues motrices, même sur sol mouillé. Les 8 rapports de la boîte automatique ZF nous laissent cependant sur notre faim quant aux reprises. Ce problème est très vite maîtrisé quand l’acquéreur passe à une finition supérieure. En effet, Jaguar offre dans sa gamme, un 3 litres essence décliné en 340 et 380 ch. Certes, ce n’est qu’un V6 mais sa douceur, son silence et sa puissance suffisent à donner l’impression d’évoluer dans un autre monde. D’un autre côté, Jaguar propose aussi des moteurs 4 cylindres 2 litres avec 180 ch pour le diesel et 240 ch pour l’essence, mais en mode propulsion, histoire de se mettre en travers de la route des Audi Q5 ou BMW X3 sur le plan tarifaire. Et pour ceux qui rêveraient d’une F-Pace low-cost, Jaguar n’a pas l’intention, pour l’instant, de les satisfaire. Il faudra compter au minimum 42.740 EUR pour entamer les discussions et 70.300 EUR pour le V6 diesel de 300 ch en finition haute Portfolio. Nous trouvons que c’est déjà bien pour un SUV Jaguar étant donné le prestige de la marque. Si vous n’êtes toujours pas satisfait, des possibilités existeront pour vous de migrer vers la F-Pace R en toutes options et, à ce moment là, le prix vous serait gracieusement proposé en concession. Enfin, le hayon avec assistance électrique a été superbement apprécié ainsi que le style réussi de la voiture, le volume du coffre et les tarifs. En revanche, l’entrée de gamme trop vide, la visibilité 3/4 arrière et l’écran GPS placé trop bas titillent la F-Pace.